Suite au défi Harcourt qui m’a motivée à explorer l’univers studio par moi-même, j’ai voulu remettre ça pour le défi Lightpainting et pose longue de la box de février. J’avais déjà pu être initiée à l’utilisation de gélatines colorées et j’avais beaucoup aimé le rendu pour des schéma de lumière de type « low key ». Pour y ajouter des effets de peinture, en pose longue, j’ai pas mal visionné de vidéos à ce sujet, par exemple celle de la chaîne Light&Shoot qui donne très envie d’en apprendre plus sur la pratique studio et les éclairages artificiels. Il a fallu ensuite se lancer ! Ca tombe bien, un ami m’a demandé des photos de lui et n’a pas pris peur quand je lui ai proposé ce projet.
En route pour le studio de mon association Poussière d’Image ! Pour ce qui est du setup, j’ai utilisé un fond noir et deux flashs situés latéralement par rapport à Thomas. Le but était de ne pas éclairer le fond et garder des ombres assez marquées. En terme de modeleurs j’ai utilisé des soft boxes. J’ai ensuite positionné par dessus de grandes feuilles de gélatines, rouge à gauche et bleu foncé à droite. Mon appareil est resté synchronisé sur le premier rideau, et j’ai établi un temps de pose de 2s (sauf pour la dernière photo de la série où j’ai réglé sur la vitesse de synchro flash). L’ouverture pour la puissance des lumières était réglée aux alentours de F6.
Le « truc » réside dans le fait que je faisais tout d’abord flasher en simultané les deux flashs rouge et bleu pour figer nettement la pose de Thomas. Après un petit temps de chargement la lampe pilote rouge s’allumait, tandis que la lampe bleue restait éteinte. C’est donc lors de cette phase en lumière continue que l’on a pu réaliser le lightpainting à proprement parler. Nous avons fait cela de deux manières différentes selon les photos : soit Thomas bougeait pour obtenir un effet de mouvement de son corps, soit c’est moi qui déplaçait l’appareil (typiquement un déplacement horizontal, vertical, de petits ovales, ou bien en faisant de petits sauts sur place) pour obtenir des sortes de trainées de lumière.
Je ne vais pas mentir, j’ai effectué pas mal d’essai au numérique au préalable, mais une fois le coup de main pris, que ce soit de mon côté ou de celui du modèle, on peut s’amuser un peu plus et le résultat, bien que très sujet à de l’aléatoire, me plait beaucoup !