Chaque année, depuis que je suis gosse, c’est la même chose.
La Foire au Manège pose ses valise sur l’esplanade de Lille. En 2020, il aura manquer à la foire sa grande soeur, la Grande Braderie de Lille, l’une des plus grande et festive d’Europe. Merci au Covid-19.
Chaque année, en septembre, je me retrouve à aller photographier la foire. Il y a quelque chose qui m’attire dans l’ambiance unique des fêtes foraines. Peut-être la cacophonie des lumières et des musique technos, qui n’ont pas changé en 20 ans, l’odeur de graisse des frites et des sandwich grillé… Si je n’aime pas trop les manège moi même, j’adore l’esthétique de la fête foraine, qui reste la même avec le temps. Depuis 15 ans, j’ai l’impression que la Foire de Lille n’a pas changé d’un pouce. Chaque année, les même manège, les mêmes musiques, les mêmes odeurs.
C’est peut-être ça qui me pousse à aller la photographier année après année, chaque mois de septembre, sur pellicule.
Cette année, j’ai choisi la photographie instantané pour mon pèlerinage à la Foire. Lomography m’a envoyé, pour trois semaine de test, leur Lomo Instant Square, un appareil instantané au format Instax Square : Sur l’une des première vidéo de la chaine, j’étais allé testé le Fuji Instax Wide, également à la Foire. J’y ai vu comme un signe qu’il me fallait aller tester le Square de Lomo sur l’Esplanade, en pleine fête foraine.
Comme souvent avec Lomography, j’ai reçu, en plus de l’appareil de prêt, tout un set d’accessoire pour « pimper » mes photos : Filtre colorés, filtres ND ou à étoile… C’est assez agréable de voir autant d’accessoire compatibles, pour encourager à tester des choses différente avec les photo.
Concernant l’appareil en tant que tel, le design folding est sympa, très compact, même si la première impression ne respire par la solidité. Mais pour un appareil vendu souvent en promo dans les 100€, ça reste correct. La mise au point se fait manuellement, et au jugé de 80cm à l’infini. Il y a également une lentille macro en verre pour des photo encore plus proches.
Question fonction et contrôle, l’appareil permet la désactivation du flash (contrairement aux appareil chez Fuji), la prise de photo en multi-exposition, une compensation d’exposition de +1 à -1, un mode « bulb » pour des prise de vue longue et un retardateur. Enfin, il est fourni avec une télécommande pour permettre le déclenchement à distance.
Les possibilités créatives sont donc très nombreuses.
Mais revenons en à mon périple forain.
Si j’aime l’ambiance de la foire le soir, avec toute ses lumières et ses animations, je la préfère encore en journée, un jour de semaine, juste à l’ouverture, presque déserte. Tout y est prévu pour l’amusement, et j’aime le contraste entre ces stands bariolés, ces musiques fortes, et le vide des allées. Il y a un côté absurde à la situation que j’aime beaucoup, et qui donne une certaines mélancolie, une nostalgie douce aux images, renforcé par le medium argentique.
J’avais au départ peut d’attende sur la qualité des photo : Si j’adore les couleur et la formulation des Instax, mes précédents essais avec mon Instax Wide 300 m’ont toujours un peu laissés sur ma faim : la lentille plastique de l’appareil ne faire vraiment pas honneur à la qualité de l’émulsion, et c’est fort dommage.
L’instant Square, de son coté, est équipé d’une lentille en verre, et ça se sent. Je n’avais pas d’attente particulière sur la qualité d’image, et j’ai été sincèrement bluffé du résultat : Les couleurs sont vibrante, les contrastes agréable, et la définition d’image bien plus importante que sur mon Fuji, bien que le format du film soit plus petit. J’ai également que le programme d’exposition est plus performant et précis, j’ai globalement des photos mieux exposés qu’avec mon Wide 300.
Les quelques instax « ratés » que j’ai pu faire sont plus du à des erreur d’utilisateur en voulant utiliser les fonctions plus avancés de l’appareil, en jouant avec le splitzer et la multi exposition : Si l’appareil est facile à prendre en main, maîtriser avec précision le rendu de photos plus expérimental demande certainement un peu de temps et de pratique.
Je me suis par contre bien amusé avec les filtre coloré, notamment le filtre orange, qui donne un côté « vintage » sympathique aux Instax. De manière général, c’est très agréable d’avoir un appareil qui, non seulement donne des Instax de bonne qualité en terme de définition et d’exposition, mais qui permette également d’expérimenter plus en avant avec le support qu’avec les appareil de chez Fuji. Même s’il est toujours possible de coller un filtre avec du scoth sur un Instax Fuji, la solution Lomo est plus élégante, pour un appareil qu’on trouve aujourd’hui souvent en promo pour le même prix qu’un instax « officiel.
Après avoir cramé deux packs et demi d’Instax, je termine mon tour de la Foire avec mon fidèle Olympus AF1, et de la kodak Colorplus (de loin, la meilleure pellicule pour capturer l’esthétique nostalgique d’une fête foraine)
Au fur et à mesure des années que je pratique la photo, je vois grandir cette petite série sur la fête foraine, sans même que j’y réfléchisse. C’est une sorte d’habitude, pas vraiment un projet, mais revoir les images, dont certaines date de ma première année de pratique en argentique m’a fait réfléchir. J’aime cette manière de faire des photos, simplement en suivant son instinct, et les ambiance et esthétique qui attirent naturellement œil. Personnellement, je trouve que c’est souvent comme ça que je fais mes meilleurs photos
Il serait peut-être temps d’en faire quelque chose, de toute ces images…