Ma première fois avec un Leica

Cette année, une résistance acharnée à tout produit Apple, j’ai acheté un IPhone reconditionné pour remplacer mon Android qui avait fini éclaté sur le sol de la cuisine. et, j’ai honte de le dire, j’ai aimé ça. Et voilà que, quelques mois plus tard, Florent, de la boutique photo Révélateur-photo.com, me propose de me mettre à disposition des appareil photo pour divers test et review sur ma chaîne, dont un splendide Leica M2 relaqué.

J’hésite.

Et si j’appréciais aussi le Leica ? Soyons honnête, Leica, c’est le Apple de la photographie. Suis-je prêt à prendre ce risque ? Après des années à défendre les « Leica du Pauvre » et autre Canonet, pourrais-je encore me regarder dans la glace ? C’est donc ça, l’embourgeoisement de la trentaine ?

Malgré le risque j’accepte. Et le reste, c’est l’Histoire… de cette article.

Le Leica M2 est un appareil photo télémétrique à objectif interchangeable, cela signifie que tu ne vois pas au travers de l’objectif, mais dans un viseur déporté qui contient des lignes pour déterminer ton cadre. Selon l’objectif que tu montes sur l’appareil, les lignes changent pour te donner un aperçu de ton cadre. La visée télémétrique offre de la respiration autour du regard et permet d’être plus connecté à l’environnement qu’avec un Reflex, qui isole le photographe dans son viseur, selon les défenseur de la visée télémétrique. La mise au point se fait à l’aide du patch au centre, qui, sur ce M2, est très visible et défini.

J’ai d’abord voulu tester l’appareil avec une pellicule noir et blanc, dans la rue. Il était temps de voir si, Leica en main, je devenais aussitôt aussi bon que Cartier Bresson. Franchement, c’était pas gagné, parce que j’ai déjà galéré à charger la pellicule. Le système de chargement est en effet très différent d’un appareil classique, même si j’imagine qu’on s’y fait vite après quelques pellicules. La pellicule chargée, direction Lille pour deux session de Street photo sur Lille : La première par temps nuageux sur Lille, et la seconde par beau temps.

Bon, n’est pas Cartier Bresson qui veut, et la photo de rue n’est pas la pratique ou j’ai le plus d’expérience. Le Leica M2 n’a pas de système d’exposition automatique, ni même de cellule : il faut donc prendre la mesure de la lumière à chaque image avec une cellule externe, ou faire confiance à son oeil, ce qui, de mon côté, m’a fait sous -exposé pas mal d’image. Carmencita, le labo qui a scanné les pellicule m’avait rendu des fichier un peu “plat”, par peur certainement de les pousser un peu loin, j’ai de mon coté boosté un peu au niveau du contraste et de l’exposition

Malgré tout, il y a quelque image que j’apprécie dans ces, et, en voyant les images, je suis frappé du piqué et de la qualité d’image de l’objectif. On sent que c’est franchement une excellente optique, dans son rendu et son contraste.

En photo de rue, c’est un boitier très agréable, très discret, surtout dans le relaquage noir que propose la boutique. Le viseur est large, confortable, mais le levier de réarmement un peu long à mon goût. C’est un boitier simple, sans fioriture, qui va droit à l’essentiel, mais avec lequel il faut un peu savoir ce que l’on fait.

Fort de cette expérience en noir et blanc, je voulais aussi tester le boitier, et surtout l’optique, avec de la couleur : Avec deux sortie sur la côte d’opale prévue, je charge donc une Kodak Gold pour cette nouvelle aventure. Premier arrêt : Merlimont Plage, aux abord du Touquet.

Et pour terminer la pellicule, l’appareil m’a accompagné à Middelkerke, en Belgique, où j’avais une séance de couple. J’ai profité de la fin de journée pour terminer la pellicule dans les rues de la station balnéaire.

Que dire au final de toute cette expérience : Indéniablement, l’optique m’a mis sur le cul, par la qualité des images, le piqué et le contraste. Quant au boitier, il m’est impossible de dire que ça n’est pas un bon boitier : On sent que c’est extrêmement précis, tout est fluide, le viseur est large et confortable même avec des lunettes, ce qui n’est pas évident avec un appareil télémétrique. Pour mes mains cependant, le levier d’armement est un peu long, et mes doigt tombait naturellement devant la fenêtre d’illumination du télémètre. Surement une habitude à prendre, mais au prix de l’appareil, je pinaille. Egalement, lorsque ton œil directeur n’est pas le droit, comme c’est mon cas, on perd un peu de la fonctionnalité première d’un appareil télémétrique, qui permet de shooter les deux yeux ouvert pour avoir le cadre et le patch qui se “superpose” à la vision normale…. Ce qui ne marche pas quand on met le boitier à l’œil gauche, qui est celui a ma préférence , même si j’essaye d’entraîner mon œil droit, sans grand succès.

Enfin, au delà de la valeur de l’objet, c’est réellement un boitier de connaisseur : Quand on sait ce que fait, et que l’on a l’habitude d’exposer avec une cellule à main et d’ajuster les réglage à l’œil, c’est un bonheur. Il faut cependant se faire confiance, et avoir une certaine forme d’habitude pour que l’expérience soit fluide et agréable.

Mais concluons ; cette expérience m’a-t-elle donné envie de claquer toute mes économie dans un Leica ? Je suis forcé de reconnaître la qualité de l’appareil. Le fait aussi que la marque prenne encore en charge les entretiens et réparations, et même la vente directe de ces boitier d’occasion fait aussi partie de la valeur de l’objet, au delà de sa qualité première. Enfin, je dis souvent qu’un boitier n’est jamais aussi précieux que les optiques qu’il permet d’utiliser, et, si toutes les optique en monture M sont de la trampe de ce Carl Zeiss, ça vaut carrément le coût.

Mais, pour le même prix, voire moins cher tu as un Pentax 6×7, un format unique, incomparable à toute autre chose et équivalent numérique. Et franchement, entre les deux, je choisi mon Pentax tous les jours, car il convient tout simplement mieux à ma vision de la photographie et ma pratique : C’est ce que j’aime en argentique, avoir des appareil et des format uniques, disparu qu’on ne retrouve pas aujourd’hui : J’ai du mal pour cela à investir beaucoup dans des appareil 35mm, quel qu’en soit la qualité. Dans les fait, cet appareil est un petit bijou, pour qui cherche un boitier manuel, facile à prendre en main et à transporter, compact et léger d’une fiabilité à toute épreuve, doté d’un système optique large et d’une qualité impressionnante, et qui est prêt à mettre le prix. Pour l’avoir testé dans la rue, c’est un appareil qui semble moins intimidant qu’un reflex plus imposant, tout en proposant au photographe un contrôle et une qualité d’image exemplaire. J’ai adoré avoir l’opportunité de l’utiliser, mais c’est sans regret qu’il repart.

Merci encore à Florent de la boutique reveleateurphoto.com d’avoir mis à ma disposition cet appareil. Je t’invite fortement à aller faire un tour sur la boutique, qui propose des appareil pour tous les budget, du 35mm au moyen format, du Canon au Leica en passant par du Rolleifex et du Contax, soigneusement sélectionné. Tu trouveras le lien dans la description, ainsi qu’un petit code promo !

Merci également à Carmencita Lab pour le développement et la numérisation des photos de cette article qui aura permis de souligner la grande qualité de l’optique par un travail soigné sur chacune des image.

2 réponses

  1. Bonjour,

    blog et sites très intéressants pour une retour à l’argentique avec la chance de posséder un M3 avec summicron 50 – 2 et summaron 35 – 3,5. ( de mon père )
    Avec un Ilford 400 n&b le grain est assez présent sur les photos de loin et très peu sur celels de près sauf dans certains cas que je suppose être une sous-exposition ou un léger bougé sans en être sûr.
    Alors que avec un film 100 asa, la netteté est incroyable.
    Retour vers le futur après avoir eu un Mamiya 24×36 dans les années 90 et un rolleiflex 6×6.
    Bon, il faut prendre son temps pour bien régler quand, comme moi on n’a pas l’habitude de shooter en manuel avec un posemètre sur l’iPhone. ( ben oui, aussi )

    Je suis plutôt dans une soixantaine bien tassée et peut-être embourgeoisé aussi !
    Bonne journée

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