Commençons par être honnête, scanner tes pellicules argentique, c’est loin d’être la partie la plus fun du process, et il est vrai que la chambre noire, la vraie, c’est plus rigolo (même si tout aussi technique). Mais tous le monde n’a pas accès à une chambre noire, ou même le luxe d’avoir son labo à domicile.
Pour récupérer tes images, il bien souvent plus pratique de confier la tâche de numérisation à ton labo, qui, la plupart du temps, fera un excellent travail.
Pourtant, il y a plein de raison qui peuvent te pousser à apprendre à numériser toi même tes films que ce soit avec un scanner dédié, ou un appareil numérique et une table lumineuse : C’est d’abords une vrai économie, mais cela te permet aussi de prendre le contrôle sur le rendu de tes images, notamment en couleurs.
Ce n’est bien sur pas la même chose que de tirer tes images à l’agrandisseur, mais pour moi, ce sont deux pratique aujourd’hui différente, et toute les images ne mérites pas un tirage traditionnelle.
Par contre, c’est toujours agréable de voir les photos de ses pellicule. et c’est encore plus agréable de pouvoir les travailler à son goût, comme on le ferait sous l’agrandisseur, mais devant son ordi, avec son scanner.
Un exemple !
Voici une image, scanné par mon labo
Voici, la même image, scanné en mode auto par mon scanner
et voici encore une fois la même image, scanné et retouché avec la méthode que je te présente dans ma toute nouvelle formations (auto-sponspor !), raison de cet article aujourd’hui (plus d’info en description !)
Remarque la différence de couleurs entre ces trois images, scannées avec trois méthode différente : La première présente une teinte rouge prononcé, on pourrait se dire que c’est une caractéristique de la pellicule… Cependant, la seconde, scannée sans retouche, présente des couleurs déjà très différentes, avec une teinte bien moins prononcé.
Et la dernière, ma favorite, parce que j’ai pris le contrôle de la numérisation pour sortir les couleurs que je voulais dans le négatif.
En faisant de l’argentique, on se dit à tort, que le négatif donnera forcément une vérité photographique. C’est faux. Le négatif, c’est un support de donnée, un support d’enregistrement de la lumière et de la couleur, jamais une image terminée. Pour se transformer en image, le négatif doit être interprété, retravaillé par le photographe. auparavant, c’était le travail du tireur qui, sous l’agrandisseur, et avec différent filtre, équilibre le couleurs et les contraste de l’image. Mais faire tirer ses négatifs couleurs sous agrandisseur aujourd’hui est très coûteux, et ne peux pas être faite pour toute les images
Numériser ses négatifs chez soi, et travailler réellement sur ses image lors de l’inversion du négatif et de la création de l’image permet au photographe de prendre le contrôle de ses images, sans laisser les automatismes des logiciel décider à sa place.
En général, après ce laïus un peu philosophique sur l’image, on me pose la question suivante :
« Pourquoi faire de l’argentique, si c’est pour scanner ton film et travailler sur Lightroom ? »
Et bien justement, parce que l’argentique d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier, et que l’hybridation des techniques et des technologies permet une pratique différente et nouvelle.
De mon côté, mon travail a une, et une seule finalité : Créer des images qui me plaisent. Le reste, c’est accessoire. Ce qui compte pour moi, c’est le résultat, peu m’importe la méthode. Tu peux penser différemment, et c’est une approche que je respecte, mais ce n’est pas la mienne.
Et pour créer mes images, ce travail hybride en argentique et numérique est, dans mon cas, ce qui me convient le mieux.
Depuis 2 ans, je travaille sur cette méthode, que j’appelle « La Chambre Noire Numérique«
L’idée, c’est de reprendre la philosophie du tireur argentique, sa rigueur, son attachement à la qualité d’image, et de l’appliquer à la numérisation et la retouche des négatifs argentique, en trois étape simple : Reproduction, Inversion, Interprétation.
Aujourd’hui, je partage cette méthode dans une formation complète, qui comprend plus de 6h de vidéo, et un accompagnement personnalisé au travers d’échange et d’exercice, pour celles et ceux qui voudraient prendre le contrôle sur leurs image, améliorer les couleurs de leurs scan, et développer leur propre style dans la pratique de l’argentique, sans dépendre de œil de l’opérateur de scan du labo, ou des presets automatiques du logiciel de leur scanner.
Si tu veux plus d’infos sur la formations, le lien est dans la description, et elle est en promo pour son lancement jusqu’à la mi-avril. Et si tu es abonné/e/s à la Box Argentique, tu as un tarif spécial encore réduit !
Voilà pour le message commercial de cet article
Cependant, je voudrais continuer un petit peu à parler de l’évolution du rapport à l’argentique qu’on voit s’établir avec l’apparition et la démocratisation de la numérisation.
Aujourd’hui, les méthodes de numérisation n’ont jamais été aussi nombreuses et diverses : Du scanner dédié à l »appareil photo sur un banc de reproduction, ou même, au smartphone, numériser ses négatif n’a jamais été aussi simple, même si obtenir de bon résultat est parfois compliqué.
Je suis toujours surpris de voir ce qu’on peut récupérer d’un négatif, avec la numérisation, ce qui me fait dire que ce combo prise de vue en argentique et scan numérique est la meilleur façon de faire de la photo. Petite histoire.
Cette hiver, j’ai fait une séance de couple avec de fidèle clients, Paul Laurent et Milena, la vidéo de la séance est d’ailleurs sur la chaîne si ça t’intéresse. Habituellement, je développe moi même mes film noir et blanc, mais cette année, pour des raisons personnelles, il ne m’est pas possible de le faire. j’ai donc sous traité le développement des pellicule noir et blanc de cette séance à un labo… Qui a sous développer la pellicule. Je sais que c’est une erreur du labo, car les images couleurs, prisent avec des pellicules de même sensibilité et avec les même réglages, à quelques minutes d’écart par temps voilé étaient impeccable.
Bref.
En regardant les bandes, aperçois que l’une des photos que j’attendais le plus est quasiment transparente sur le négatif. Il y a tellement peu de détail à l’oeil nu que j’ai failli jeter le bout de la bande.
Je tente cependant de la mettre dans le scanner, sait on jamais.
Voici l’image positive issue du négatif. Je ne pense pas qu’il aurait été possible de tirer cette image à l’agrandisseur, et elle aurait alors été perdu, dommage, c’est une de mes photo favorite de la séance.
Alors certes, la photo n’est pas parfaite, il y a du grain et beaucoup de contraste, mais l’image existe. Ce que j’aime dans cette image, c’est qu’elle exprime bien ma façon de pratiquer la photo aujourd’hui : La joie organique de l’argentique, et ses joies et ses peines, couplé avec la versatilité du numérique. C’est grâce au progrès du numérique que l’on peut récupérer les détails perdus de certaines images, et que l’on peut tirer d’un négatifs des images de très haute définition, comme le font les cinéastes qui travaillent encore avec du film. Pour moi, technologie numérique et tradition argentique n’ont pas vocation à s’opposer, mais à se compléter. C’est ce que font la majorité des cinéastes qui travaille avec du film, avec des résultats époustouflants, de Star Wars à Dune. J’ai du mal à comprendre pourquoi en photo, on puisse continuer d’opposer les deux, au lieu de appuyer sur les forces de chacune de ses technologie de pointes.
Alors, convaincu ?
Je te rappelle que ma formation sur ma méthode de scan, où tu plonges avec moi dans mon travail, comme si tu étais par dessus mon épaule pendant que je scanne, est dispo en description et en promotion jusqu’au 15 mai. N’hésite pas si tu as la moindre question.